MILLE ANS D’HISTOIRE

 

Guise, verrou sur la vallée de l’Oise, doit à sa situation géographique d’être, du Xe au XXe siècle, une forteresse au cœur des événements européens, rattachée aux grands du royaume.

 
À l’imposant château fort médiéval dominé par le donjon millénaire, les célèbres Ducs de Guise feront succéder au XVIe siècle une des plus grandes places fortes bastionnées du nord de l’Europe. Son étonnante modernité lui vaudra l’attention de Vauban, l’architecte militaire de Louis XIV. Le Château de Guise va ainsi devenir une forteresse de 17 hectares, ceinturée à l’époque par plus d’1.5 km de remparts ; 4 hectares de douves assuraient la défense du site et le rendaient quasiment imprenable.

 
Mais à partir de la guerre de 1870, les défenses se révèlent obsolètes face au développement de l’artillerie. Le site devient alors un lieu de casernement pour l’armée française, jusqu’au début du XXe siècle.

 
Lorsque cessent les tumultes de la Première Guerre mondiale, le Château Fort de Guise est ruiné, bombardé, mais il est loin d’être anéanti : son architecture demeure bien lisible sur la colline, dominant encore la ville.

 
L’Etat décide cependant de sa vente en 1923. Les divers propriétaires qui le rachètent transforment le Château en carrière de pierres et en décharge publique. Ces utilisations provoquent très vite une série de dégradations et même d’éboulements, sur la voie publique, d’une partie d’un rempart qui sera finalement dynamité.

 
Maurice Duton fonde alors, en 1952, le Club du Vieux Manoir, une association de jeunes bénévoles qui va œuvrer à la sauvegarde, à la restauration et à l’animation du Château Fort. L’association et ses jeunes bénévoles en camp-chantier-patrimoine sont aujourd’hui intervenus sur plus de 250 monuments dans toute la France ; et ils ont, plus de 60 ans après, toujours en charge le Château Fort de Guise !